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Une étude dissèque le marché de la cigarette électronique

Mis à jour le 18/01/2018 à 17h38
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Publiée en 2016, l’étude sur le marché et les prix de l’e-cigarette réalisée par le cabinet d’audit financier Ernst & Young pour Nicoventures, fabricant de la Vype et filiale de British American Tobacco, analyse les tendances du marché de la vape et les comportements des vapoteurs, et ce, dans sept pays.

+86% en deux ans !

flow-chart-womanCommandée en septembre 2015 par British American Tobacco, cette étude s’est concentrée sur la France, le Royaume-Uni, la Russie, l’Italie, la Pologne, l’Allemagne et la Corée du Sud, soit 75% du marché mondial, en excluant les Etats-Unis et la Chine. Le cabinet Ernst & Young (EY) y a interrogé 2000 personnes âgées de 18 à 64 ans.

Les chiffres démontrent la montée en puissance de ce marché. Entre 2013 et 2015, le nombre de vapoteurs est passé de 2,8 à 5,1 millions, soit 86% d’augmentation. C’est au Royaume-Uni et en France, que les vapoteurs sont les plus nombreux. Ils représentent respectivement 4 et 3,5% de la population. A noter, que la part des vapoteurs français a régressé, puisqu’ils représentaient 4% de la population en 2014. En nombre d’utilisateurs, le marché du vaporisateur personnel est équivalent à 20% de celui du tabac au Royaume-Uni, contre 12% en France.

La part d’anciens fumeurs grandit parmi les vapoteurs. En 2015, 37% d’utilisateurs de cigarettes électroniques se disaient “anciens fumeurs“. Ils n’étaient que 31% en 2013. Et 38% des vapeurs se disent utilisateurs réguliers.

Quels liquides sont les plus utilisés ?

16% des vapoteurs utilisent des e-liquides sans nicotine. Les e-liquides saveurs “tabac” sont plébiscités avec 28% du marché (particulièrement en France, où ils représentent 34% des ventes), viennent ensuite les e-liquides “fruités” (23%), puis les “floraux et végétaux” (20%), selon la typologie de l’étude d’EY.

Avec l’arrivée d’un matériel plus performant et plus puissant, la tendance est clairement à la baisse du taux de nicotine. En 2013, 77% des vapoteurs utilisaient des e-liquides dosés à plus de 11 mg de nicotine par ml. En 2015, ils n’étaient plus que 11%. Logiquement, la part des vapoteurs qui consomment des e-liquides dosés entre 1 et 11 mg de nicotine par ml a explosé. Elle est passée de 11 à 73% en deux ans. Enfin, 16% des vapeurs achetaient des e-liquides sans nicotine, en 2015. Ils étaient 12% en 2013.

Où achètent les vapoteurs ?

Concernant les comportements d’achats, l’étude d’Ernst & Young révèle qu’en 2015, 79% des vapoteurs se fournissaient chez les magasins physiques, plus particulièrement les magasins spécialisés (35%). Un cinquième des utilisateurs privilégie la vente en ligne, ce phénomène est plus développé chez les utilisateurs de dispositifs rechargeables, dont 25% achètent en ligne.

Que pousse un fumeur à passer à l’e-cig ?

La protection de la santé arrive en premier. 51% des vapeurs utilisent la cigarette électronique parce qu’elle est “moins nocive que la cigarette à combustion”. 49% parce que le vaporisateur personnel les aide à réduire leur consommation de cigarettes classiques. Le prix est aussi une motivation, on constate d’ailleurs, que la cigarette électronique est plus implantée dans les pays où le tabac est le plus cher, Royaume-Uni en tête.

En 10 ans, le marché devrait être multiplié par 30

En 2009, le chiffre d’affaire généré par l’e-cigarette étaient évalué à 630 millions d’euros dans ces sept pays. En 2015, il y est estimé à plus de 7,5 milliards d’euros. En 2019, l’étude d’EY estime qu’il devrait y dépasser les 20 milliards d’euros.