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David Argence, créateur de la vapote adhésive

Mis à jour le 21/02/2017 à 18h06
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    David Argence, vapoteur toulousain de 44 ans, à l'initiative du projet Sticker Vapote.

David Argence, vapoteur toulousain de 44 ans, à l’initiative du projet Sticker Vapote.

Même si son nom sonne très bien, David Argence n’est pas celui d’un chanteur mais bien celui d’un vapoteur comme vous et moi, qui a décidé de promouvoir la cigarette électronique au travers d’une association. Son idée est simple mais pas si facile à mettre en place : promouvoir la vapote avec un autocollant gratuit “je ne fume plus, je vapote” et faire participer les boutiques pour qu’elles soient référencées sur le site officiel dont l’adresse y est inscrite discrètement.

Quand j’avais fait la rapide présentation de ce projet, baptisé “Sticker Vapote” par son créateur, j’avoue avoir eu un peu de mal à en comprendre tout le sens. Ce n’est que très récemment, quand j’ai découvert le second site de David, Vapoguide, dans lequel il liste toutes les boutiques ecig de France, que j’ai apprécié l’ampleur de sa démarche.

J’ai donc décidé d’interviewer David pour qu’il m’explique un peu mieux où il en était aujourd’hui et faire connaitre par la même occasion son association à celles et ceux qui en feraient la découverte aujourd’hui.

Salut David, pourrais-tu te présenter en quelques phrases ?

J’ai 44 ans, utilisateur d’internet depuis une vingtaine d’années, je vous parle d’un temps où le minitel régnait en maître et l’abonnement internet se payait à la minute de connexion ! J’ai commencé à fumer vers l’âge de 16 ans et il y a deux ans j’ai découvert la vapote. Pour moi ça a été une révélation car je n’avais plus envie de fumer du tabac, mais j’aimais beaucoup fumer. Sans la e-clope, le problème n’avait pas de solution. J’ai écrasé ma dernière P.M. devant un magasin à Toulouse, j’en suis sorti avec une eGo-T et je n’ai pas retouché une cigarette depuis, ni même eu envie de le faire. J’ai trouvé ça tellement extraordinaire que j’ai eu envie de partager mon expérience. L’idée de l’autocollant est venue de là.

Voici maintenant plus d’un an que tu as lancé le projet du Sticker Vapote, quelle est la situation aujourd’hui ?

Aujourd’hui, nous venons de passer le cap des 10,000 autocollants StickerVapote distribués, soit directement via le site web et les réseaux sociaux, soit par le réseau de magasins partenaires. Un tel projet prend du temps à être bien compris et assimilé, mais aujourd’hui je constate que des magasins qui n’avaient pas vu l’utilité de StickerVapote jusque-là nous rejoignent. Il faut du temps, pour que l’information circule et fasse son petit chemin… Ce n’est que le début. Je n’ai pas encore croisé une voiture avec mon autocollant sur la lunette arrière, c’est qu’il y a encore du travail à faire !

Quelles sont les principales barrières auxquelles que tu te confrontes dans tes démarches auprès des vapoteurs et des boutiques ?

Auprès des vapoteurs, StickerVapote reçoit depuis le début un accueil très enthousiaste. C’est propre à tout vapoteur, on a tous envie de partager notre expérience, de convertir des fumeurs à la bonne cause de la vapote. StickerVapote permet cela, sans pour autant être un autocollant publicitaire pour tel ou tel magasin, et ça fait toute la différence, c’est une dynamique globale pour la vapote.

Avec les commerçants c’est une autre histoire. Avant de bien saisir le potentiel du StickerVapote, la réaction normale est de faire l’objection suivante : “OK, je vais distribuer un autocollant sur lequel il y a l’adresse du site internet. Sur ce site internet il y a mes concurrents. Je vais donc contribuer à faire de la publicité à mes concurrents ?

Si l’on ne considère pas la démarche globale et qu’on en reste là, très bien et on peut aussi faire des autocollants par soi-même et pour soi-même. Ca devient un autocollant publicitaire. Personnellement, même si j’aime beaucoup mon magasin habituel, je n’ai pas pour autant envie de coller un autocollant publicitaire sur ma voiture. Un autocollant pour la vapote : OUI.

Quant à faire de la publicité pour ses concurrents, voyons différents cas de figure : Si ton magasin est le premier dans le département, tu es seul sur la carte de France de ton département sur le site, fantastique ! Si un concurrent de ta ville est également présent, c’est une publicité mutuelle, les deux magasins sont gagnants et le grand bénéficiaire est la vapote. Plus de vapoteurs = plus de clients, la boucle est bouclée. J’irais même plus loin, un magasin qui décide de ne pas devenir partenaire s’exclut lui-même de cette dynamique globale. Invisible sur la carte de France. CQFD : Etre partenaire de StickerVapote est obligatoire 🙂

J’ai vu sur Facebook ton sticker collé à l’arrière de quelques voitures étrangères, notamment en Angleterre. Quel est l’accueil du projet en dehors de la France ?

En Angleterre, en Allemagne, en Espagne, en Suisse mais aussi dans des pays plus lointains, le Québec par exemple. J’accepte volontiers de référencer des partenaires à l’étranger mais pour le moment, j’ai suffisamment de travail avec la France !

Quels objectifs te fixes-tu pour 2013 ?

La carte de France qui recense exclusivement les boutiques partenaires du Sticker Vapote.

La carte de France qui recense exclusivement les boutiques partenaires du Sticker Vapote.

Mon repère c’est notre carte de France sur le site. Les régions qui apparaissent en bleu foncé n’ont pas de partenaire. Notre objectif, vous l’avez deviné : une France en bleu clair ! Et puis, j’ai de bons contacts avec des acteurs très sérieux de la vapote en France, qui me suggèrent des projets très ambitieux comme des “salons de la vapote” en régions. Ce projet verra certainement le jour, mais pour le moment ça reste au stade de l’idée, même si je sais déjà que je peux compter sur des acteurs économiques du secteur.

Peux-tu me parler de ton nouveau projet Vapoguide ?

Le Vapoguide référence toutes les boutiques physiques françaises qui sont spécialisées dans la cigarette électronique.

Le Vapoguide référence toutes les boutiques physiques françaises qui sont spécialisées dans la cigarette électronique.

Vapoguide.fr n’est plus au stade de projet, c’est un site qui fonctionne. Il a d’ailleurs failli ne durer qu’une semaine car en 6 jours nous avons dépassé la bande passante octroyée par l’hébergeur pour un mois. C’est arrangé. Vapoguide.fr recense, région par région, tous les magasins dédiés à la vapote. Qu’ils soient partenaires de StickerVapote ou non. en Nos sponsors sont donc affichés sur un site qui leur est dédié : StickerVapote.com et mis en avant sur le site généraliste Vapoguide.fr

Toi qui est en contact direct avec les boutiques physiques, quel est ton sentiment sur l’évolution du marché français ?

Par les temps qui courent, on ne peut que se réjouir d’un tel dynamisme économique ! C’est formidable. Même si, bien-entendu, cela ne va pas sans certaines enseignes qui semblent avoir pour but de phagocyter le marché, et d’autres qui, même si ce n’est pas un crime en soi, sont plus opportunistes que vapoteurs convaincus. On m’a même raconté qu’un propriétaire de magasin sortait sur le trottoir pour fumer sa clope ! Quand tu vois, dans un reportage diffusé récemment à la télé, le gérant d’un magasin de la plus grosse chaîne de magasins en France qui parle de “bruleur” en lieu et place d’un atomiseur, alors que l’intérêt de la vapote est justement l’absence de combustion. Ca fait peur. Quoi qu’il en soit, au final, c’est le consommateur qui fera son choix et le marché se régulera.

Merci d’avoir répondu à mes questions David et bon courage pour la suite. J’ai hâte de voir ton sticker collé à l’OMS !

3 réponses à “David Argence, créateur de la vapote adhésive”

  1. Nick Tareum dit :

    “Brûleur”, ça ne va pas parce que cet élément ne brûle pas la matière qui passe dedans (le e-liquide), mais “atomiseur” ça va ? Vous m’en direz tant !

    Si “brûleur” fait penser au verbe “brûler”, “atomiseur” fait immanquablement penser au verbe “atomiser”, c’est-à-dire détruire par une arme atomique (=”nucléaire”).

    Est-ce que le e-liquide est détruit par une arme nucléaire (qui serait dans l’atomiseur ou l’atomiseur lui-même) ?

    Non. Il ne l’est pas plus qu’il n’est brûlé.

    Vous ne faites que répéter comme un roquet ce que vos amis de forum-ecig disent et répétent eux-aussi. Parce que de nombreux vapoteurs membres de ce forum où l’intolérance envers les non vapoteurs et ceux qui doutent de l’utilité de l’e-cig ou de son inocuïté règne en maître se soutiennent mutuellement de façon aveugle (effet d’appartenance à un groupe).

    C’est ça également l’esprit vapoteur des membres de forum-ecig “extrêmistes” (les plus visibles car ils ne postent pas mais mitraillent à longueur de journée et débitent stupidité après parole d’intolérance) : raconter n’importe quoi, le répéter comme si c’était la vérité, et aussi faire des suppositions hasardeuses qui sont colportées de forums en blogs comme si c’était parole d’évangile, diffamer et insulter professionnels de santé et vendeurs d’e-cig, insulter les membres qui n’adhèrent pas à la trame de fond du forum.

    • Ma Cigarette dit :

      Bonjour, je vous remercie pour votre commentaire très énergique. Sans entrer dans le débat communautaire (je n’ai de toute manière pas lu les messages sur les forums dont vous faites référence), je tenais juste à vous informer que le verbe atomiser peut être entendu comme le fait de diviser un corps en particules très fines, ce qui est le cas avec le e-liquide transformé en fines gouttelettes (vapeur). Tel que je l’entends, le verbe bruler décrit par contre l’acte de consumer par l’action du feu.

      David a en effet peut être tort de s’alarmer, car ce n’est au final qu’une question de vocabulaire. Pour ce qui est du vendeur qui fume ou pas, je pense que c’est une question déplacée. On ne demande pas à un gérant de station service d’avoir une voiture.

    • nini dit :

      Juste pour le plaisir, le sens premier du verbe “atomiser” est le suivant (extrait du Petit Larousse):
      “Réduire un corps en fines particules à partir de son état liquide.”
      Nickel, c’est pile-poil le bon mot!

      Quant à “brûler”: “Endommager ou détruire quelque chose par le feu”, pas le bon mot.
      Donc oui, le e-liquide est bien atomisé 😉