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Les détenus des prisons anglaises et galloises autorisés à vapoter

Mis à jour le 7/04/2020 à 14h59
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Dans les prisons anglaises et galloises, vapoter n’est pas fumer. Alors que la cigarette sera bannie de ces établissements progressivement au cours de l’année 2016, les détenus pourront néanmoins vapoter.

Une interdiction du tabac déployée progressivement en 2016

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Plus de 80% de la population carcérale en Grande-Bretagne est fumeuse

La cigarette sera bientôt bannie des prisons anglaises et galloises. Malgré les craintes de troubles de certains responsables pénitentiaires, ces mesures seront introduites progressivement à partir du mois de janvier. Dans un pays qui recommande la cigarette électronique pour arrêter de fumer, ce dispositif sera naturellement proposé.

Dans les prisons britanniques, plus de quatre détenus sur cinq sont fumeurs. Actuellement, ils peuvent fumer dans leur cellule ou en extérieur mais pas dans les espaces communs. Certains directeurs de prison craignent que l’interdiction du tabac à venir ne déstabilise les établissements dont ils ont la charge.

A contre courant, Dave Matthews, directeur de la prison Les Nicolles, à Guernesey  a banni le tabac de son établissement dès le 1er janvier 2013. Il estime que cette transformation peut s’opérer sans troubles.

Ce responsable pénitencier s’est intéressé de près au centre de détention de l’île de Man, le premier en Europe à avoir interdit le tabac dès 2008. L’ expérience a montré que les détenus avaient cherché à fabriquer des cigarettes à partir de tout ce qu’ils avaient sous la main. Ils extrayaient la nicotine des patchs pour la mélanger à des zestes de fruits secs, du thé, des peluches de sèche-linge, des poils pubiens. Les pages fines des Bibles et des dictionnaires fournissaient le papier à cigarettes…

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Une e-cigarette jetable spécialement conçue pour les établissements pénitenciers

Pour éviter ce “type de bricolage”, Dave Matthews a décidé de rendre disponibles les cigarettes électroniques. Mais les chargeurs ayant trouvé d’autres utilisations, les responsables ont été conduits à restreindre le choix des e-cigarettes aux seuls modèles jetables.

Pour ce directeur de prison, “tant que la dépendance à la nicotine est satisfaite, il n’y a pas de problème”. Il attribue les troubles éventuels à d’autres facteurs, comme par exemple le temps passé par les détenus dans leurs cellules.

L’expérience s’est révélée positive se félicite-t-il, “les détenus rapportent qu’ils se sentent beaucoup mieux, leur peau, leur goût et leur sens de l’odorat s’améliorent”. Il constate aussi qu’ils utilisent toujours leurs cigarettes électroniques, restent dépendants à la nicotine.

La contrebande de cigarettes est fermement réprimée dans l’établissement et la découverte de tabac est très rare poursuit Matthews “mais je ne suis pas assez naïf pour penser qu’elle n’existe pas. Les gens vont tenter leur chance juste pour essayer de briser les règles “.