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L’e-cigarette, au delà de la santé publique, est un nouveau débat moral

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Aux Etats-Unis, des acteurs de la lutte anti-tabac s’enthousiasment pour une étude en faveur des cigarettes à faible teneur en nicotine. Pour Michael Siegel ils ont perdu de vue la santé publique et s’engagent dans une croisade morale.

Des professionnels qui déclarent ne pas savoir si vapoter est moins nocif que fumer

Michael Siegel (Université de Boston)

Michael Siegel dénonce des propos qui occultent les vrais dangers du tabagisme

Vendredi dernier nous avions retenu une phrase du professeur Michael Siegel pour terminer la semaine sur une réaction marquante. Il critiquait les conclusions du Dr Stanton Glantz, fidèle opposant de l’e-cigarette aux États-Unis, et qui accueillait avec enthousiasme les cigarettes à faible teneur en nicotine comme nouvel outil de lutte contre le tabagisme. “Le public ne devrait désormais plus croire l’information qu’il reçoit des groupes anti-tabac” commentait alors Siegel.

Pat McKone, directeur régional de l’American Lung Association de l’Upper Midwest était interrogée cette semaine sur cette même étude par un journal du Minnesota. “Nous ne disposons pas d’informations suffisantes pour déterminer si l’e-cigarette est une alternative plus saine à la cigarette traditionnelle” a-t-elle déclaré.

La préoccupation n’est plus la santé mais la dépendance à la nicotine

Dans le même article, un professeur de médecine à l’Université du Minnesota affirmait que “la fumée de cigarette et les particules fines sont les éléments les plus néfastes du tabagisme” et pour cette raison “les e-cigarettes – qui produisent également des vapeurs nocives ” pourraient bien ne pas être meilleures pour les poumons.

Pour Michael Siegel, la question est tranchée : ces déclarations sont “des mensonges irresponsables” qui sapent l’appréciation du public sur les graves dangers du tabagisme.

Les pourfendeurs du tabagisme ont transformé la problématique de santé commente le professeur de l’Université de Boston. Il va jusqu’à déclarer que “la préoccupation n’est maintenant plus la maladie ou la mort, mais la dépendance à la nicotine en elle-même.

L’épidémie de tabagisme n’est plus un problème de santé publique mais une question d’ordre moral.

Ces partisans de la lutte anti-tabac ne sont plus des praticiens de santé publique. Pour le professeur de médecine, ils se sont engagés dans une croisade morale qui justifie tous les moyens au risque de préserver les ventes du produit de consommation le plus dangereux : le tabac fumé.