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La “vapoteuse” invitée dans l’émission Allô Docteurs

Mis à jour le 25/11/2022 à 12h05
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Loin du sensationnalisme et des polémiques, Allô Docteurs recevait ce mardi 1er septembre le Dr Anne Borgne, médecin addictologue et Patricia Côme, utilisatrice régulière pour parler e-cigarette. Elles ont pu s’exprimer sur l’état des connaissances scientifiques pour l’une et sur son “vécu” pour l’autre. Un dispositif qu’Anne Borgne préférerait appeler “vapoteuse”.

Une émission qui a clairement porté le message “Vapoter est toujours préférable à fumer”

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Loin des polémiques, cette émission fait un tour assez complet de la question de la “vapoteuse”

Pour ceux qui suivent de près l’actualité du vaporisateur, France 5 offrait ce mardi 1er septembre une émission d’Allô Docteurs presque reposante. Loin de la guerre d’audience et des titres alarmistes si fréquents, Michel Cymes et Marina Carrère d’Encausse ont fait un tour assez complet de la question de la “vapoteuse”. Ils recevaient avec une certaine chaleur, deux invitées, sereines et souriantes, le Dr Anne Borgne, médecin addictologue et Patricia Côme, vapoteuse.

Les deux invitées ont pu s’exprimer tour à tour sur l’état des connaissances scientifiques pour l’une et son “vécu” de la cigarette électronique pour l’autre. Pour ceux qui prendront le temps, nous vous invitons à suivre ces 35 minutes de discussion.

Mise à jour 2022 : la vidéo n’est plus disponible.

Forte de son autorité dans le domaine, le Dr Borgne, présidente du Respadd et experte en tabacologie auprès de SOS addiction, a apporté des informations claires et précises aux questions posées par les deux journalistes et les téléspectateurs, entrecoupées par le témoignage éclairant de Patricia Côme ancienne fumeuse, vapoteuse depuis trois ans.

Un message très clair est ressorti de ces trente-cinq minutes de discussion : “vapoter est toujours, et de loin, préférable à fumer.

Ainsi, interrogée sur la cigarette électronique chez la femme enceinte, la présidente du Respadd rappelle que “les données sont parfaitement claires, fumer est extrêmement dangereux. Et donc non, dit-elle, “la cigarette électronique n’est pas dangereuse pendant la grossesse si elle doit remplacer le tabac”.

Elle insiste encore : “la nicotine ce n’est pas ce qui est dangereux dans les produits du tabac, ce sont tous les autres produits de la combustion qui vont entrainer les pathologies liées au tabagisme”. Patricia Côme explique de son coté que sa dépendance diminue et que d’une manière naturelle elle a diminué tranquillement au fur et à mesure du temps le taux de nicotine qu’elle utilise.

Le rôle important de la communauté

Interrogée sur le vapotage passif, l’experte explique que les vapeurs de la cigarette électroniques, exhalées par ses utilisateurs disparaissent très rapidement. Et donc avec le vapotage passif, “non, il n’y a pas de danger“, dit-elle, contrairement à la fumée de cigarette, produite par la combustion car là “même quand on ne voit ni ne sent plus la fumée il reste des particules de la fumée qui restent en suspens dans l’air”

Quand on lui demande si l’e-cigarette est recommandée par la communauté scientifique, l’addictologue constate et s’étonne qu’un débat existe toujours. “Ce débat on ne le comprend pas très bien” alors qu’il y a quantité d’études, de données et “tout ce que nous a appris cette communauté de vapoteurs réunis dans l’AIDUCE.”

Pour lever toute ambiguïté, Michel Cymes lui demande si des fabricants se cachent derrière ces associations de vapoteurs. “Non, ce ne sont pas des fabricants” et la présidente du Respadd ajoute “les fabricants ne sont pas derrière” ces utilisateurs. Des associations professionnelles existent certes, mais là ce sont les usagers.

C’est la première fois, explique-t-elle, qu’une communauté d’ex-usagers du tabac va chercher les études, communiquer dessus, “aller au niveau du gouvernement pour empêcher qu’on freine l’expansion de la cigarette électronique”.

“Y a-t-il des substances cancérigènes dans la cigarette électronique ?” demande Paul, un téléspectateur. Sans hésitation, Anne Borgne répond “Non, il n’y en a pas”. Nathalie, une téléspectatrice qui souffre d’emphysème se demande si elle peut vapoter malgré sa maladie ? “Si elle est fumeuse, bien évidemment” conseille l’addictologue, ce sont les substances irritantes de la fumée qui sont responsables de son emphysème. Il va continuer à s’aggraver si elle continue à fumer et au contraire qui va cesser de s’aggraver si elle vapote.