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Russel : Interdire la publicité pour les e-cigarettes est une mauvaise idée

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Les dernières données publiées par ASH confirment le peu d’intérêt des jeunes non-fumeurs pour la cigarette électronique. Christopher Russell s’interroge donc sur l’utilité d’en restreindre la publicité.

Interdire la publicité pour les e-cigarettes risque d’en diminuer l’attractivité pour les fumeurs

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Les publicités britanniques en faveur des vaporisateurs doivent montrer clairement qu’il ne s’agit pas de cigarettes

Au Royaume-Uni, la cigarette électronique peut apparaître sur les écrans dans des spots publicitaires à condition de respecter certaines règles. Mais la transposition de la directive tabac européenne arrive à grand pas et avec elle l’interdiction des “communications commerciales”.

Réglementer la publicité sur la cigarette électronique n’est pas une bonne politique en termes de santé publique selon le Docteur Christopher Russel et il a expliqué pourquoi sur Nicotine Science and Policy.

Les chiffres révélés par Action on Smoking and Health (ASH) sur l’expérimentation de la vapoteuse par les adolescents ne sont pas inquiétants malgré ce que certains prétendent. Ils étaient 5% des 11-18 ans à avoir déjà vapoté en 2013 et ce pourcentage a progressé pour atteindre 13% deux ans plus tard au Royaume-Uni. Mais les jeunes ne sont généralement pas devenus des vapoteurs réguliers.

Le pourcentage des 11-18 ans à utiliser une cigarette électronique au moins une fois par semaine n’est que de 0,5%. Par ailleurs, seulement 4% des jeunes qui n’ont jamais fumé se sont essayés au vapotage. 99% des 2,6 millions de vapoteurs britanniques sont des adultes, dont 66% sont fumeurs et 33% d’anciens fumeurs.

Limiter la publicité sur la cigarette électronique serait susceptible de réduire la déjà très faible proportion de jeunes qui expérimentent ce produit. Mais cette politique aurait essentiellement pour conséquence de réduire l’attractivité d’une méthode de sevrage qui a déjà conquis des millions de personnes.

Christopher Russel fait une analogie avec la découverte d’un nouveau vaccin capable de sauver une personne sur trois atteintes d’un cancer. Si une enquête montrait que 1% de la population en bonne santé l’utilisait malgré des effets indésirables, Faudrait-il pour autant en interdire la promotion ?