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Test : Delta II – Joyetech

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Après l’Atlantis et la famille Subtank, voici le clearomiseur de Joyetech pour les adeptes du subohm et du big power vaping dont je ne fais pas partie.

De la réduction des risques à la chasse aux nuages

La boite du Delta II du fabricant chinois Joyetech

La boite du Delta II du fabricant chinois Joyetech

Lors de mes tests précédents et en particulier de l’eGo ONE de Joyetech, que je trouve d’une puissance remarquable eu égard à sa parfaite ergonomie, j’avais envie de tester ce nouveau Clearomiseur Delta II de Joyetech qui se positionne justement entre l’Atlantis et le Sutank tout en offrant la possibilité de remplacer les résistances maison par une base RBA.

Attention, cette base contrairement aux Subtank, n’est pas fournie dans le package de départ. C’est très regrettable et moins bien pensé que Kangertech et son Subtank qui offrent une solution tout en un directe. Je dois aussi vous avouer que l’intérêt pour moi dans cette affaire est, comme le Subtank, dans la possibilité d’utiliser une base RBA pour fabriquer mes résistances que je trouve parfaitement équilibrées entre 1 et 1.5 ohm.

A l'arrière de la boite, toujours aucune recommandation sur la pratique délicate du sub-ohm.

A l’arrière de la boite, toujours aucune recommandation sur la pratique délicate du sub-ohm.

Souvenez-vous je m’étais interrogé sur la vulgarisation de la pratique du Sub-ohm et du cloud chasing qui vise dans sa grande majorité à faire les plus gros nuages de vapeur possible. Je ne suis toujours pas convaincu, et pour cause, du bien fondé à moyen terme de ces pratiques de Sub-ohm qui nous font consommer deux fois plus de liquide, qui usent prématurément nos charges d’accu de par les puissances nécessaires et qui peuvent surprendre le vapoteur lambda par une surchauffe d’un accu mal utilisé ! D’où ma charge précédente contre l’Atlantis qui essuyait les plâtres et surtout qui ne proposait pas une solution reconstructible via une base RBA.

Mais restons objectif, je testerais ces fameuses résistances tout en continuant de m’interroger de l’intelligence politique et sociale de ne proposer que des résistances de 0.5 ohm. En deux semaines d’enquête autour de moi, je n’ai pas croisé un seul vapoteur adepte du sub-ohm pour une utilisation all-day. C’est peut être du au fait que je suis dans la quarantaine mais pas que !

A noter que la base reconstructible n'est pas fournie avec l'atomiseur. Seules deux résistances 0,5ohm sont présentes par défaut.

A noter que la base reconstructible n’est pas fournie avec l’atomiseur. Seules deux résistances 0,5ohm sont présentes par défaut.

Je comprends ce phénomène de compétition et l’accepte mais je suis persuadé que les ventes seraient plus larges si ces fabricants proposaient une palette plus accessible de résistance s’adressant à tous et non à une très petite frange de vapoteurs excités. On me dit que cela doit venir ! D’où ma rengaine sur cette histoire de base RBA qui me permet tout seul dans mon coin de faire des résistances moins extrêmes qui me vont plus que bien pour mes longues journée de travail.

Chers fabricants chinois que j’adore, arrêtez cette surenchère au sub-ohm et autre nuage magique et concentrez-vous sur l’ergonomie, la durabilité, la sécurité et l’autonomie de nos vaporisateurs. En particulier le fameux contrôle de température que Vaporshark a proposé dans sa box Rdna 40 qui ne demande qu’à être amélioré et globalisé.

Revenons à ce fameux Delta II qui reprend le design très réussi des Ego One en élargissant l’affaire et en proposant une véritable résistance de compétition énorme avec contrôle de l’arrivée de liquide qui sera bien utile aux non adeptes du power vaping pour réduire leur consommation.

Cette mécanique commerciale continue toujours de m’agacer dans le sens où elle force finalement des vapoteurs peu avertis, non seulement à acheter sans cesse de nouveaux produits inutiles, mais surtout à devoir acheter des résistances à prix d’or. Rendez-vous compte, 5 euros environ la résistance. Comparez au coût de revient de 10 mètres de kanthal et d’un sachet de coton, ça laisse dubitatif et songeur.

Qu’en est-il donc de ce Delta II et comment se positionne-t-il vis-à-vis de l’Aspire et du Subtank ? Je vais tenter de vous débroussailler ce sentier boueux.

Grosse résistance à 5 € cherche gros nuage accompagné de sa citerne de liquide

22mm de diamètre pour cet atomiseur en acier inoxydable avec trois ouvertures transparentes.

22mm de diamètre pour cet atomiseur en acier inoxydable avec trois ouvertures transparentes.

Au premier regard, on se rend vite compte qu’il s’agit bien d’un clearomiseur Joyetech de par sa filiation esthétique avec les récents Ego One de la marque. La conception est identique à savoir une résistance de gros diamètre qui vient se loger dans une grosse cheminée intérieure et un tank en pyrex recouvert d’une structure légère en inox.

Pour encaisser la pratique du sub-ohm et les grosses chaleurs pouvant en découler, il se distingue par un airflow large et un drip tip beaucoup plus ouvert et surtout parfaitement isolé. L’ensemble est parfaitement maitrisé pour ce qui est de faire du Sub-ohm en sécurité même s’il est encore nécessaire de vous informer que ce clearomiseur ne fonctionnera correctement qu’à partir de 20/25 watts et donc qu’il faut nécessairement une batterie capable d’encaisser une telle puissance en toute sécurité.

La tête d’atomiseur Delta II LVC est équipée d’une résistance de 0,5 ohm.

La tête d’atomiseur Delta II LVC est équipée d’une résistance de 0,5 ohm.

Les résistances de Joyetech ont longtemps été leur gros point faible et il faut bien avouer que c’est de l’histoire ancienne car avec les monstres du Delta II on se retrouve dans une autre dimension offrant, il faut le reconnaitre, une plage d’utilisation plus grande que celle de l’Aspire. En effet entre le réglage d’air fin et pratique et le réglage de l’arrivée de liquide dans la résistance, on peut tout à fait utiliser cette résistance à la puissance minimum de 20W, en refermant l’air et en réduisant l’arrivée de liquide ce qui supprimera les éventuelles agglutinations. Je l’ai même surprise à être utilisable à 15 w soit environ 3.3 volts relevé sur mon excellente VaporShark.

Ce qui me fait dire qu’il faut vraiment un mod ou une batterie évoluée et de dernière génération pour bien apprécier les subtilités de ces résistances en toute sécurité. Et non mon P3 n’est toujours pas volontaire. Et même à ces valeurs, plancher la vapeur induite est franchement déjà d’une densité remarquable et presque trop identifiable pour être utilisé dans des zones publiques.

Attention : La pratique du sub-ohm demande de s'équiper de batteries adéquates.

Attention : La pratique du sub-ohm demande de s’équiper de batteries adéquates. Privilégiez également des e-liquides à très faible taux de nicotine.

En revanche je retiendrais mes mots pour ce qui est de la restitution des saveurs. Elles sont différentes certes mais franchement pas au niveau de finesse de mon GT2 avec une résistance à 1.5 ohm en coton. Je continue d’affirmer que le sub-ohm dénature aussi les saveurs.

Quoi qu’il m’en coûte ces résistances marchent franchement bien et fort. Ce sont des résistances types LVC 0.5 ohm pour Liquide Valve Control. La résistance ne fait pas moins de 3 cm de long pour 1.3 cm de diamètre ! L’utilisation est franchement simple et bien pensée par la présence de deux bagues, la première en haut pour visser la résistance sur sa base, et la seconde pour faire bouger la fameuse bague de contrôle. A ce stade la fabrication est franchement parfaite du moins pour l’objectif qui lui est assigné : faire beaucoup de vapeur.

La tête d’atomiseur est équipée d'un système LVC (Liquid Valve Control) permettant un contrôle de l’écoulement du liquide.

La tête d’atomiseur est équipée d’un système LVC (Liquid Valve Control) permettant un contrôle de l’écoulement du liquide.

Pour le reste, et particulièrement en ce qui concerne la finition, on se retrouve bien avec du Joyetech qui offre toujours un parfait usinage de ces produits. Rien à redire au niveau de la qualité de fabrication et c’est déjà énorme.

La bague du bas qui intègre tout le système d’airflow est vraiment bien fini et le mécanisme de la bague de réglage, via une butée et une large fenêtre d’aération est simplement bien pensée car elle ne se dérègle pas à l’usage. La butée vous permet de saisir cette bague crantée pour visser ou dévisser votre atomiseur sur votre mod.

Une contenance entre l’Atlantis et le Subtank mais un remplissage compliqué

Caractéristiques du Delta II (Batterie de haute puissance permettant le sub-ohm Obligatoire)

  • Contenance : 3.5 ml
  • Diamètre : 22 mm
  • Longueur : 70.5 mm avec le drip tip
  • Pas de vis : 510
  • Poids : 55 g identique à Atlantis et largement plus léger que le Subtank
  • Drip tip : métallique, démontable et isolé via l’utilisation de Delrin
  • Bottom-vertical-coil : 1 résistance en bas et position verticale
  • Résistances LVC : 0.5 ohm (2 fournies dans la boite) avec bague de réglage de liquide
  • Réservoir : en verre (pyrex)
  • Système d’arrivée d’air réglable
  • Plot de connexion à la batterie sans ressort
  • Matière : inox
  • Base RBA du Delta II non fournie dans le package initial 

Assemblage très aisé mais remplissage pénible

L’assemblage des 4 pièces est simple et sans aucune surprise, sauf à remarquer que le diamètre de la résistance laissera peu de place au remplissage.

De part le faible espace compris entre la colonne d'air et la paroi du tank, le remplissage n'est pas aisé.

De part le faible espace compris entre la colonne d’air et la paroi du tank, le remplissage n’est pas aisé.

Vous pourrez remarquer que la colonne d’air centrale est logiquement soumise au gros diamètre de la résistance et laisse donc qu’un minuscule espace pour loger votre pipette entre la cheminée et la paroi du tank. Ajouté à cela comme pour les Ego One que les fenêtres sont petites et vous avez les conditions réunies pour mettre du liquide dans cette fameuse cheminée intérieure. Ce qui vous poussera à nettoyer toute trace de liquide dans cette cheminée ou alors à devoir utiliser une seringue ou un flacon verseur. C’est un peu pénible à la longue d’autant que les 3.5 ml fondent comme neige au soleil.

L’arrivée du liquide, qui se fait par 3 gros trous en bas de la résistance, peut donc se régler selon votre style de vape. Si vous voulez faire les plus gros nuages possibles, ouvrez tout à fond, airflow compris. En revanche vous pouvez très bien limiter les deux pour produire moins de vapeur mais aussi avoir un gout plus restitué. C’est la force de ce Delta II vis-à-vis de Aspire.

A mon sens ce Delta II est supérieur à l’Atlantis dans le sens où il permet plus facilement des usages différents. En tous cas il m’a plus convaincu que l’Aspire.

Tournez la bague de la base d’atomiseur dans le sens des aiguilles d’une montre ou à l’inverse pour régler le flux d’air.

Tournez la bague de la base d’atomiseur dans le sens des aiguilles d’une montre ou à l’inverse pour régler le flux d’air.

Entre ces réglages, son design et le volume de liquide plus grand, il n’y a pas trop de risque à dire que le Delta II est plus évolué que le Nautilus. Reste que les résistances sont 33% plus chères ! Ce qui méritera réflexion pour ceux qui ne veulent pas utiliser la base reconstructible. La possibilité de cette base RBA enterre à mon sens le Nautilus et positionne ce Delta II en concurrent direct et intelligent de la famille Subtank.

Je continue en revanche d’être sévère avec les rendus gustatifs des résistances sub-ohms. Mais il faut avouer que cette résistance LVC de chez Joyetech procure une meilleure restitution des goûts que celle de Kangertech avec ces Subtank.

Une base RBA plus aboutie que celle de Kanger et son subtank

Montage reconstructible avec la base RBA.

Montage reconstructible avec la base RBA.

Et cette base RBA alors ? Et bien elle m’a largement plus convaincu que celle du Subtank car elle est plus pratique et mieux finie. Plus pratique car Joyetech a pris soin de mettre des bagues crantées en haut et en bas pour faciliter la manipulation. Mieux fini car même si le système est quasi identique il me semble que la structure est plus solide que celle du Subtank que j’ai réussie à rendre inutilisable en la dévissant simplement de sa base. J’ai utilisé la résistance qui était prémontée et je dois reconnaitre que ses 1.1 ohm m’allaient largement mieux que les 0.5 ohm des résistances toutes faites.

En revanche les deux bases sont toujours aussi petites rendant la fixation de votre coil périlleuse et largement moins pratique que sur un reconstructible type GTII ou Russian. En revanche pour le Delta II vous pouvez passer de la résistance normale à la base RBA sans avoir à modifier le top cap.

Le RBA Delta II convient aux utilisateurs de matériel reconstructible qui souhaitent ainsi remplacer la résistance à leur convenance.

Le RBA Delta II convient aux utilisateurs de matériel reconstructible qui souhaitent ainsi remplacer la résistance à leur convenance.

Concernant l’air flow de ce Delta II je trouve simplement que c’est le meilleur des trois entre l’Atlantis et le Subtank. Le réglage est plus simple et plus fin, même si quand vous le serrez un peu trop ce dernier à tendance à siffler un peu si vous aspirez trop fort. Dans ce cas il suffit de l’ouvrir un poil plus et c’est réglé.

Pour le remplissage de ces trois clearomiseurs à résistance dans le fond, il se fait par le bas en dévissant la base, ce qui est pratique car on peut changer de résistance sans devoir jeter tout le liquide. Le vainqueur incontestable est le Subtank de Kangertech.

Usages multiples, ce Delta II comme le Subtank permet d’alterner entre les résistances maison si vous êtes procrastinateur ou assez simplement d’utiliser la base RBA.

L'atomiseur Joyetech Delta II monté ici sur un Provari P3.

L’atomiseur Joyetech Delta II monté ici sur un Provari P3.

Ce Delta II est aussi efficace que l’Atlantis pour le power vaping et même plus à mon sens mais permet aussi comme les Subtank de varier les plaisirs en utilisant comme bon vous semblera la base RBA qui est d’une toute autre qualité que celle de Kangertech.

Comme pour l’Atlantis et le Subtank, il marche très fort mais certainement trop pour les débutants qui vapent encore sur des liquides à 12-18mg de nicotine. Sachez-le, à ces valeurs de nicotine dans votre liquide vous ne pourrez pas exploiter les capacités de ce Delta II tant le hit sera trop fort presque violent.

Entre nous cette information n’apparait malheureusement jamais sur les sites de ventes mais est à mon sens capital. En effet, et je me repète, l’utilisation de cet atomiseur en sub-ohm doit être accompagnée d’achat de liquide à zéro de nicotine ou 6 mg/ml maximum, sinon c’est dévastateur. Il en va de même pour le choix des accus, bien que commençant à apparaitre dans les notices je ne vois encore nulle mention sur le packaging et c’est bien regrettable.

En résumé

Points positifs :

  • Usages multiples même avec les résistances LVC
  • Base RBA plus pratique et mieux finie que celle du Subtank
  • Contrôle du flux de liquide permettant de modifier vos usages
  • Power vaping assuré en 0.5 ohm / volume de vapeur dense
  • Résistance LVC sub-ohm remarquable
  • Réglage d’air très précis et adaptable
  • Démontable partiel et lavable
  • Qualité de fabrication
  • Drip tip parfaitement isolant de la chaleur

Points négatifs :

  • Base RBA non incluse
  • Remplissage difficile et pénible
  • Vulgarisation dangereuse du power vaping
  • Prix
  • Nécessite un mod/batterie acceptant le 0.5 ohm
  • Nécessite une puissance importante supérieure à 20 w
  • Prix des résistances de rechange LVC (environ 5€)
  • Consommation dantesque
  • Contenance encore trop juste
  • Niveau de liquide restant pas assez visible dans le tank
  • Drip tip un peu trop court
  • Airflow bruyant en réglage serré

Conclusion

Note de 3.5/5 pour l’ensemble et une étoile en moins pour un prix excessif et base RBA non incluse.

C’était le maillon manquant de chez Joyetech concernant le sub-ohm qui vient confirmer que cette marque est bien revenue dans le quinté des marques gagnantes. Ce Delta II fait mieux que l’Atlantis et fait match nul avec le Subtank bien que ces points forts soient distincts, la qualité de vape est franchement très proche. L’offre plus généreuse de Kangertech au niveau économique mais aussi au niveau des formats pourrait être mise en défaut par Joyetech par une qualité de finition supérieure, une base RBA plus aboutie et un poids mieux maitrisé à diamètre identique.

Pour faire court je préfère la vape du Delta II de Joyetech à celle de l’Atlantis et du Subtank mais son prix plus élevé et son remplissage pénible pourra être un obstacle pour un franc succès. En revanche si vous souhaitez utiliser la base RBA, le Delta II est plus sérieux même s’il est loin des 100% reconstructibles.

Le Delta II en images

2 réponses à “Test : Delta II – Joyetech”

  1. Titan dit :

    Merci Denis pour tes revues, elles sont décidément d’une grande qualité dans le fond, la forme et la présentation. Des qualités évidentes dans les visuels.

    • Denis COUGNAUD dit :

      Merci à toi de le dire ça fait plaisir de voire le boulot apprécié car parfois c est pas simple d être objectif et précis. …