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Comment l’Europe reprend les vieux arguments contre le snus pour le compte de l’ecig ?

Mis à jour le 16/09/2022 à 15h32
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Philippe Presles, médecin tabacologue, a publié cette semaine un article sur le site Rue89.com et nous livre sa vision de la situation européenne actuelle. Il espère que la France aura l’audace de mener une politique ambitieuse de réduction du nombre des fumeurs.

Les fléaux du tabac

Philippe Presles, médecin tabacologue, défend les bienfaits de la cigarette électronique pour les fumeurs

Philippe Presles, médecin tabacologue, défend les bienfaits de la cigarette électronique pour les fumeurs

Philippe Presles nous rappelle tout d’abord les trois grands fléaux causés par la cigarette classique…

  • Petit 1 : les cancers du poumon causés par le goudron
  • Petit 2 : les infarctus causés par le monoxyde de carbone
  • Petit 3 : les bronchopathies chroniques causées par les particules fines solides

Fléaux dus à la combustion, combustion inexistante pour le snus et la cigarette électronique …

Il y a quelques années, l’Europe (excepté la Suède) avait interdit l’usage du snus (ce petit sachet de poudre de tabac à placer dans la bouche, contre la joue) par principe de précaution : on pas assez de recul, ça va encourager les jeunes à fumer, blablabla…

On constate aujourd’hui que c’est l’inverse qui s’est produit en Suède, pays des consommateurs de snus : deux fois moins de fumeurs et deux fois moins de morts.

Du coup on se dit que pour la cigarette électronique, ce bel exemple devrait servir de leçon à nos députés européens, d’autant que la cigarette électronique ne contient pas de tabac, elle ! Et que, comme le souligne Philippe Presles, la cigarette électronique est « une aubaine pour la santé publique… » et non un danger.

Et bien non, que nenni, l’Europe nous ressert les mêmes vieux arguments, brandissant une fois de plus l’étendard du fameux fumeux principe de précaution et de protection des jeunes.

Et pour couronner le tout, il est question d’interdire « les modèles actuels qui font le succès de la cigarette électronique aujourd’hui en France, c’est-à-dire les modèles rechargeables, le libre choix des arômes, etc. ».

Une porte ouverte à l’industrie du tabac

Mais où va-t-on ? Certains députés aiment-ils marcher sur la tête ? Car si tel est le cas, le marché libre tel qu’il existe actuellement en France sera cassé et laisse à l’industrie du tabac la voie libre pour commercialiser ses jetables (type Vype de British American Tobacco, et la Vuse de Reynolds pour ne citer qu’elles / eux). Une directive sur-mesure en somme, mais pour qui ? Oui nous connaissons la réponse.

Toujours selon Philippe Presles, la France doit affirmer sa position et demander à nouveau que « l’article 18 soit exclu du vote et fasse l’objet d’une directive spécifique …Une telle prise de position permettrait à la France de mettre en place une politique ambitieuse de réduction du nombre des fumeurs, et des décès du tabac, en intégrant la cigarette électronique comme un moyen efficace d’y parvenir. »

Alors que le 3 décembre les débats de la commission européenne n’ont rien donné de tangible, il faut maintenant attendre le 16 décembre réunion qui rassemblera une nouvelle fois la Commission, le Conseil de l’UE et des parlementaires.


Source : http://www.rue89.com/2013/12/02/leurope-ressort-vieux-arguments-contre-cigarette-electronique-248042