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98% des vapoteurs français sont des fumeurs ou des ex-fumeurs

Mis à jour le 17/02/2016 à 15h49
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La prévalence du tabagisme est très importante au sein des vapoteurs selon le baromètre INPES.

“La prévalence du tabagisme est très importante au sein des vapoteurs” selon le baromètre INPES.

“La prévalence du tabagisme est très importante au sein des vapoteurs : 75% sont des fumeurs réguliers, 8% des fumeurs occasionnels. De plus, 15% des vapoteurs sont d’anciens fumeurs, ce qui implique que près de 98% des vapoteurs sont ou ont été fumeurs.”

Voici ce que nous apprend le baromètre INPES (PDF) utilisé par la ministre Marisol Touraine pour justifier une approche prudente à l’égard du produit. La dépendance à la nicotine, le prix, la santé, la liberté d’usage, le respect des autres ou encore le goût plus attractif que le tabac constituent les raisons principales qui motiveraient les fumeurs à se mettre à la cigarette électronique.

400 000 personnes déjà sevrées

A lire le rapport INPES, on a le sentiment que l’e-cigarette a enfin trouvé des arguments en sa faveur. 82% des vapoteurs pensent que le produit va leur permettre d’arrêter de fumer. Un produit perçu comme “une aide à l’arrêt” par la plupart d’entre eux.

“0,9% des 15-75 ans, soit environ 400 000 personnes, constitue une première approximation de la proportion de Français ayant réussi à arrêter de fumer, au moins temporairement, grâce à la cigarette électronique”. Mais voilà, ces personnes là vont-elles se tenir à l’écart du tabac encore longtemps ? Le baromètre émet des doutes.

Et puis il y a aussi “l’incitation des jeunes à commencer à fumer” que pourrait créer la vape chez les adolescents. Adolescents “trentenaires” rappelle avec humour Jean-Yves Nau qui cite les chiffres sans vraiment comprendre l’interprétation qu’en fait Marisol Touraine. “8% des 25-34 ans sont des utilisateurs quotidiens et 45% des 15-24 ans ont essayé la cigarette électronique”.

Les ventes de substituts nicotiniques s’effondrent, la prévalence tabagique diminue, le pouvoir de sevrage de l’e-cigarette est désormais prouvé. Alors que les données ne cessent de s’accumuler, le ministère de la santé reste de marbre et nourrit ses fantasmes par des chiffres pourtant plein d’espoir.

Qui aura le courage de préciser à la ministre que les utilisateurs quotidiens âgés de 25 à 34 ans sont, dans leur immense majorité, des personnes qui cherchent à se libérer d’une addiction au tabac? Lui préciser que ce sont eux que l’on retrouve derrière les chiffres dont elle se félicite ?” s’interroge Jean-Yves Nau.